Ancienne décharge d’AZF : les écologistes demandent à Total de dépolluer immédiatement

Suite aux révélations publiée par Médiacités sur l’existence d’une ancienne décharge d’AZF « oubliée », le groupe écologiste de la ville de Toulouse a écrit au Préfet pour demander la transparence dans cette affaire.

Et que Total prenne en charge la dépollution.

« Surpris, pour ne pas dire scandalisés ». C’est en ces termes que les élus écologistes de Toulouse réagissent après la publication de l’article de Médiacités. Le site d’investigation révélait ce mardi l’existence d’une immense poubelle à ciel ouvert, au Sud de l’ancienne usine AZF à Toulouse, que Total n’a jamais dépollué.
Selon Médiacités, pendant des décennies jusqu’en 1998, des déchets de l’ancienne usine AZF ont été accumulé sur ce terril. Au total, 460 000 m3 de déchets (soit l’équivalent de 123 piscines olympiques) ont été déversés dans ce terrain qui appartient toujours à Total. Un terrain situé sur la rive gauche de la Garonne, proche de celui des ballastières, appartenant lui à l’État. Un terrain pourtant classé « biotope » en 1981 par le Préfet, pour protéger la faune et la flore du site !

Transparence et dépollution

Les élus écologistes, dans une lettre adressée au Préfet, demandent toute la transparence sur ce dossier. Ils veulent que soient rendus publics plusieurs documents relatifs à l’état environnemental du site, comme le rapport réalisé en 2007 par la DREAL, qui selon Médiacités révèlerait la présence des traces « d’arsenic, de cadmium, de cuivre, de molybdène, de nickel et de zinc au droit et en aval du terril ».
Ils souhaitent aussi pouvoir accéder au diagnostic faune-flore réalisé par le conservatoire des espaces naturels de Midi-Pyrénées en 2011, et enfin au rapport des analyses réalisé en novembre 2016, également évoqué dans l’article de Médiacités.

Enfin, ils demandent à ce que la dépollution du site soit prise en charge par Total, « selon le principe pollueur-payeur ».

La mairie de Toulouse, qui a déjà demandé à l’Etat la dépollution des ballastières, espère que ce site sera inclu dans une dépollution globale de ce secteur.

lire l’article de Delphine Gérard sur le site de France 3

photo France 3

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