Dimanche à l’hôpital. François Simon. Politic région

Dimanche, 15 heures, aux Arènes romaines de Toulouse. Un lieu de calme dans la ville, et si près de l’aéroport. Mais je ne suis pas allé visiter les ruines romaines. Je suis à l’hôpital. Je déambule dans les couloirs, parlant aux enfants, aux adultes. Tout est calme. Le silence règne. Les murs, décorés d’affiches de musées, de représentations de tableaux, sont d’un blanc reposant. Je ne viens pas visiter quelque patient de ma patientèle. Je viens rencontrer des personnes blessées par leurs vies, leurs parcours. 75 êtres humains, dont 25 enfants, ballotés par leur vie, se sont réfugiés dans un bâtiment désaffecté de l’hôpital Purpan. Hôpital, dérivé du mot hospitalité, « hospitalia ». De là dérivent la notion de chambres pour les hôtes, de refuge pour les indigents. Et ce sont des indigents qui, en attendant des jours meilleurs, se sont installés dans ce pavillon désaffecté, aux bornes du CHU, l’ancien service des « maladies infectieuses ». Avant de soutenir quelque cause incertaine, je suis allé visiter le lieu, rencontrer ces familles, parler avec elles et avec leurs soutiens, en ce dimanche d’Octobre. Durant toutes mes années de militance, j’ai visité, soutenu des lieux de replis de personnes en difficulté. Mais je n’ai jamais rencontré un lieu où le calme, la sérénité, l’ordre étaient aussi présents.

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