Tchernobyl 30 ans

En ce jour des 30 ans de l’accident de Tchernobyl (26 Avril 1986), EELV Toulouse réaffirme son opposition à la poursuite du programme nucléaire en France, en Europe et dans le Monde.

La radioactivité autour du site ukrainien, dans un rayon de 30 kms, est toujours aussi présente et ce pour des milliers d’années. Les travaux de démantèlement n’ont toujours pas commencé…en sachant que plus de 90% des éléments radioactifs sont encore à l’intérieur, entourés par un sarcophage construit à la hâte il y a presque 30 ans. Au-delà de l’abandon de 3000 km² de terres, c’est (selon l’association Greenpeace) environ 300 000 cas de cancers qui sont apparus et qui continueront d’apparaître chez les riverains de la Centrale. Certains argumenteront qu’il s’agissait d’une technologie rudimentaire et que la morosité économique du bloc soviétique de cette époque n’étaient pas à la hauteur des risques.

De l’autre côté du continent eurasiatique, la centrale de Fukushima est encore incontrôlable et présage d’une catastrophe aussi importante que celle de Tchernobyl. L’opacité de l’information, quand ce n’est l’absence, ne nous permet pas encore de mesurer l’étendue de ce désastre à la fois environnemental et humain, dans un pays pourtant si développé, utilisant des technologies éprouvées. Certains argumenteront que le tsunami ayant paralysé l’alimentation électrique de la centrale a mis en évidence une erreur de conception grossière ayant fait prendre des risques inconsidérés. Paradoxalement, ce pays est reconnu mondialement pour être à la pointe de la technologie.

Ces deux accidents majeurs ont rendu les normes de sécurité plus contraignantes.

L’ impasse économique s’ajoute aux impasses écologiques et démocratiques. Après avoir vanté le prix très compétitif de l’énergie nucléaire, les industries et services de l’énergie nucléaire français se retrouvent maintenant en grande difficulté financière. Avant même que le coût du démantèlement des centrales ne soit pris en compte, ces acteurs demandent le prolongement de la durée de vie des centrales de 10 ans et plusieurs milliards d’euros de rallonge budgétaire à l’état français. Le prix de la sécurité semble ainsi aujourd’hui incompatible avec l’argument de la rentabilité financière si cher aux défenseurs du nucléaire.

Pour EELV Toulouse, il est temps de dire stop à ce gouffre financier de l’énergie nucléaire française. Il est temps pour l’Etat français de prendre ses responsabilités. D’autres solutions existent et il est temps d’investir dedans.

La transition énergétique est la solution. Une transition vers une rationalisation de la consommation d’énergie, une meilleure adéquation entre les besoins et les ressources grâce aux nouvelles technologies et une augmentation de la production d’énergies renouvelables.

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