Je vote et je marche
Mais je ne peux me résoudre à voir Louis Alliot s’installer sur ce fauteuil et voir à ses côtés des Vice-Président-es FN. Non vraiment pas.
J’entends et je lis : « le PS l’a bien cherché, ils/elles sont responsables comme l’UMP de la montée du FN ».
Mais c’est un peu court. Notre parti doit savoir prendre sa part dans cet échec pour notre démocratie.
L’échec, c’est celui de ne pas être crédible et d’être englobé dans le marigot politique dans lequel certain-es font baigner l’engagement politique.
Notre parti est lui aussi au bord de cette mare noirâtre de laquelle remontent des odeurs de colère, de peurs, de craintes et de ras-le-bol.
Nous n’avons pas su répondre au déclassement d’une grande partie de la population, à l’abandon de plusieurs territoires, à la précarité….
Et malheureusement ce n’est pas en 3 jours que nous allons tout régler.
La lutte contre les idées du FN est en panne depuis trop longtemps.
La construction d’une vision, d’une perspective pour ceux et celles qui s’abstiennent, qui n’y croient plus est en panne.
Notre parti doit en prendre sa responsabilité mais pas de suite car dimanche allons voter.
Pas de suite, oui, mais très rapidement car sinon nous ne le ferons pas, je nous connais trop bien et nous repartirons en clamant que nous sommes avant-gardistes, que nous avons compris.
Nous avons eu la bonne intuition sur les attentes citoyen-nes de participer à l’élaboration d’un projet.
Nous avons eu la bonne intuition sur le besoin d’éthique.
Mais nous avons aussi fait des erreurs dont il faudra savoir apprendre…mais pas de suite car dimanche, allons voter.
Nous nous sommes raté-es là aussi collectivement et n’avons pas pris le temps de l’échange, de la discussion qui auraient sans doute évité de nombreuses tensions.
Il faudra également faire le bilan de cette séquence électorale (comme nous devrions le faire à chaque fois d’ailleurs) qui fut par de nombreux aspects assez exceptionnelle.
Je vais voter car j’ai vécu directement le mandat des élu-es de Midi-Pyrénées (je suis un de leur 6 collaborateur-ices). Et j’ai vu qui s’opposent au PS-PRG et à la droite, qui posent des éléments de débats, qui a contraint Martin Malvy à modifier certains aspects de la politique régionale, qui a obligé Martin Malvy en lien avec des associations à retirer une délibération en Assemblée plénière.
L’opposition au PS-PRG, ce fut le groupe écologiste.
Dimanche je vais voter puis je prendrai le recul nécessaire, que nous devrions tous et toutes prendre pour analyser cette séquence.
Alors, allons-y marchons.