AZF : Commémorons puis oublions ?

AZF : Commémorons puis oublions ?

Toulouse s’est souvenue Lundi 21 septembre de la catastrophe d’AZF.

Chaque édile local y est allé de son hommage appuyé, de son dépôt de gerbe rempli d’émotion. Nous avons tous et toutes commémoré la mémoire des nombreuses victimes de cet accident industriel.
Mais telle une information qui en chasse une autre, nous allons oublier puis dans quelques temps commémorer à nouveau.

Oublier qu’à Toulouse, deux sites SEVESO « seuil haut » sont encore présents à proximité d’habitations, d’équipements sportifs. Que l’un de ces sites (l’usine Hérakles-Safran) est voisin de l’Oncopole.
Oublier que le Plan de Protection des Risques Technologiques n’a de protection que le nom.
Oublier qu’à proximité de cet Oncopole (encore !!), 5000 tonnes de nitrocellulose, matière hautement explosive à l’air libre, sont enfouies sur le site des Ballastières.
Oublier que depuis 2009, les déclarations se multiplient pour promettre la dépollution de ce site et l’élimination de ces matières hautement dangereuses.
Oublier les engagements pris en Juillet 2013 par la Direction générale de l’Armement pour qu’enfin soit mise en œuvre cette dépollution….dont a oublié de parler le Premier Ministre lors de l’inauguration officielle de l’Oncopole en 2014.

Nous avons commémoré, mais sous l’émotion et les cicatrices nous ne devons pas oublier. Le Ministère de la Défense doit respecter ses engagements et lancer la dépollution du site des Ballastières.
De plus, il est inconcevable que l’usine Héraklès-Safran maintienne son activité sur le site actuel. Le PPRT a été validé par arrêté préfectoral certes. Mais comment peut-on l’accepter alors qu’aucune étude n’a été menée pour évaluer les effets d’un accident sur des adultes malades alors que le site se situe à 1,5 kilomètre de l’Oncopole ? La seule étude porte sur des adultes sains. Peut-on sérieusement accepter une telle situation ?

Nos porte paroles

Xavier Bigot 06 75 95 59 03 et Sophie Nicklaus 06 51 62 35 84

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