Action anti-nucléaire 15 nov. 14h30 🗓 🗺

Stop au rafistolage : À l’aube de la transition énergétique, nous appelons à la plus grande vigilance sur le fléchage de prochains investissements de l’industrie nucléaire.

Les 58 réacteurs nucléaires français, conçus pour fonctionner 30 ans, arrivent à l’âge de la retraite.  Pourtant EDF veut prolonger leur activité jusqu’à 50 voire 60 ans. Ce lourd programme de travaux coûtera 250 milliards d’euros sans garantir à terme le même niveau de sûreté.

 

Golfech à 90 kms de Toulouse

On entend parler de Fessenheim, mais peu de Golfech : cette centrale a deux réacteurs à eau sous pression de 21 et 24 ans d’une puissance de 1300 MW. Son activité est entourée d’opacité. Les incidents et pannes se multiplient.

En décembre 2012, la Cour d’appel de Toulouse a condamné EDF à 4 000 euros d’amende et à 4 500 euros de dommages et intérêts pour un déversement radioactif excessif qui avait eu lieu en janvier 2010. L’avocat d’EDF a essayé de ridiculiser le risque en comparant le déversement dans la nappe phréatique à un peu de Perrier.

En cas d’accident nucléaire à Golfech, les Toulousain-es ne seront  pas évacué-es, puisque la France se contente de protéger une population dans un rayon de 10 kms autour de la centrale (zone Plan Particulier d’Intervention), alors que Fukushima a fait des victimes dans un rayon de 100 kms.

 

Transition et Transparence

En France, la politique énergétique est depuis trop longtemps opaque. Aux mains historiquement d’EDF et de l’Elysée, la question énergétique a toujours échappé au débat démocratique même si la récente loi sur la transition énergétique a permis de poser le débat sur le nucléaire grâce au travail de certain-es député-es . Nous demandons la reprise en main effective, par le Gouvernement et le Parlement, de la politique énergétique du pays.

Pour prolonger ou non Golfech, l’acceptabilité du risque nucléaire ne doit pas relever des experts et encore moins des promoteurs du nucléaire. C’est une question dont la réponse revient aux citoyens, par un processus démocratique.

La sortie du nucléaire s’impose pour de multiples raisons : risque inacceptable d’un accident majeur comme à Tchernobyl ou à Fukushima, déchets radioactifs extrêmement dangereux pour des milliers d’années, production d’électricité centralisée, sécuritaire et non démocratique, utilisation et diffusion de techniques permettant la prolifération d’armes nucléaires, dépendance aux importations d’uranium, notamment en provenance de pays pour lesquels l’exploitation se fait au détriment des populations et de l’environnement (Niger, Kazakhstan…) car l’idée de l’indépendance énergétique française grâce au nucléaire est un leurre. Le nucléaire est une énergie très chère à produire, et n’a pas permis de réduire la dépendance de la France aux produits pétroliers.

Pour que la transition énergétique soit traduite concrètement en actes, nous demandons que les collectivités s’attèlent le plus rapidement possible à la mise en œuvre de scenarii tels que Negawatt, et engagent un programme d’efficacité, de sobriété énergétiques et d’investissement dans les énergies renouvelables qui permettraient une réelle autonomie énergétique.

EELV Toulouse répond à l’appel du réseau Sortir du nucléaire, et sera présent samedi 15 novembre entre 14h30 et 16h30 au rond-point de Catalogne, Place du Fer à Cheval à Toulouse, pour une action de sensibilisation.

 

Les porte-paroles EELV Toulouse
Sophie NICKLAUS
Xavier BIGOT

 

Planifié nucléaire Se mobiliser Toulouse et agglomération
Cheval de Fer, Toulouse Carte

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