Le scandale des mises en rétention à Cornebarrieu continue

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Nous nous réjouissons de la libération du centre de rétention de Cornebarrieu de Valentina et de ses petites filles le 27 juin dernier.

La mise en rétention de cette mère et de ses deux enfants en bas âge la semaine dernière a provoqué un émoi important. Une forte mobilisation a permis d’alerter l’opinion et de lever le silence sur cette situation inhumaine. Rappelons que depuis début 2014 ce sont au moins 22 enfants et 10 familles qui ont connu le traumatisme de l’enfermement en rétention en France métropolitaine alors que la rétention des enfants mineurs est contraire à une circulaire de 2012 présentée par Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur. Cette circulaire donne instruction aux préfets « d’assigner à résidence les familles en alternative au placement en rétention ».  Selon la circulaire « les familles de sans-papiers avec des mineurs ne seront plus, en règle générale, placées en centres de rétention, mais assignées à résidence dans des conditions strictes et dans un délai qui ne pourra excéder 45 jours (renouvelable une fois) »

Au-delà de cette mise en rétention scandaleuse, nous souhaitons sensibiliser l’opinion toulousaine sur l’existence même de ce centre de rétention administratif (CRA) de Cornebarrieu, ouvert en 2006. Ces lieux de privation de liberté constituent une des plus importantes zone d’ombre de l’administration publique en Europe. Nous alertons sur le besoin de transparence et d’information des personnes sur leurs droits en tant qu’étrangers et non plus seulement en tant que retenus.

 Nous soutenons l’action des associations comme la CIMADE, la Ligue des Droits de l’Homme, le Cercle des Voisins dont le rôle est fondamental pour l’accompagnement et l’écoute des retenus mais aussi pour témoigner, à l’extérieur, de la réalité peu connue des centres de rétention administrative.

 Nous demandons aux préfets de Haute-Garonne et du Gers de faire appliquer la loi avec humanité et clairvoyance, en particulier lorsqu’il s’agit de familles en situation précaire.

Enfin nous incitons chaque député-e et sénateur-ice à faire jouer l’article 719 du Code de procédure pénale qui permet aux parlementaires d’avoir accès à tous les lieux de privation de liberté, à tout moment, pour se rendre compte sur place des conditions de rétention des migrants et des demandeurs d’asile dans leur propre pays.

 Xavier BIGOT (Porte-Parole groupe local EELV Toulouse): 06 75 95 59 03

Sophie NICKLAUS (Porte-Parole groupe local EELV Toulouse): 06 51 62 35 84

Georgette SAUVAIRE (Porte-Parole groupe local EELV Haute-Garonne Nord)

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