Nos actions pour la Pollutaxe dans la Dépêche du midi
Toulouse. Les vengeurs masqués rhabillent les statues
Après le poète Goudouli mardi, c’est l’architecte Pierre-Paul Riquet qui a rejoint la cause des adeptes de l’écotaxe.
Masque blanc (aux proportions du monument !) dans une main, et panneau «pollueur = payeur» dans l’autre, l’accoutrement du bâtisseur n’a pas manqué d’interpeller les automobilistes pressés de rentrer chez eux. Au pied de la statue, une quinzaine de participants, affiliés EELV pour la plupart. «Aujourd’hui (mercredi NDLR), la mission d’information parlementaire sur l’écotaxe poids lourds rend son rapport, que fera le gouvernement ?», soulève cette militante masquée. Antoine Maurice, ancien candidat à la mairie de Toulouse indique : «Les Toulousains vivent constamment dans un air pollué. Mais la pollution touche particulièrement les quartiers populaires, situés à proximité du périphérique. En plus d’être une mesure environnementale, l’écotaxe est aussi une mesure sociale.»
Un peu partout en France
L’action n’est pas toulouso-toulousaine. Comme dans d’autres grandes agglomérations françaises, la Ville rose a répondu à l’appel du collectif Pollutaxe. Celui-ci invite les volontaires – politiques, associations ou particuliers – à installer des masques sur les statues de leur ville. Clic-clac, prendre un cliché et poster la photo sur le site du collectif. Ce dernier rappelle : «La taxe poids lourds aurait dû être mise en place au 1er janvier 2014 et devait générer un total de 900 millions d’euros par an pour le financement des transports». Selon le collectif Pollutaxe, le report de l’écotaxe a entraîné déjà un manque à gagner de 300 000 000 d’euros.
La semaine d’actions se terminera demain samedi avec l’habillage de la statue de Jeanne d’Arc, à partir de 11 heures.
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