Métronews : La chasse aux herbes folles reprend à Toulouse

ENVIRONNEMENT – Les prairies sauvages instaurées en 2008 devraient disparaître prochainement. Au grand regret des écologistes qui demandent leur maintien au nom de la biodiversité.

Article et photo de Philippe Font

Les espaces verts toulousains vont changer de physionomie dans les semaines à venir. Alors que depuis 2008 la municipalité avait multiplié les prairies urbaines, les haies champêtres et les bois urbains, l’équipe du nouveau maire, Jean-Luc Moudenc, devrait revoir cette politique.

Les herbes hautes en différents endroits de la ville, pour favoriser la biodiversité, devraient passer sous la coupe des tondeuses des jardiniers municipaux. « Cela crée des nuisances », explique Marie-Pierre Chaumette, en charge des espaces verts.

Conforme au programme de campagne de Jean-Luc Moudenc

L’élue n’en dira pas davantage sur le programme de remise aux normes des jardins municipaux, ni sur le calendrier, affirmant vouloir rencontrer les 420 jardiniers de la ville avant de s’exprimer officiellement. « Mais on va appliquer ce qui était prévu dans le programme de campagne, (entretenir les espaces verts afin de supprimer les herbes folles Ndlr), et voulu par les Toulousains et les Toulousaines », renchérit Marie-Pierre Chaumette.

Une position qui inévitablement ne convient pas aux écologistes à l’origine de cette politique plus « environnementale » dès 2008. Des  tronçons des berges de la Garonne, du canal du Midi ou le long du périphérique près des Argoulets étaient concernés avec le retour de certaines espèces animales, bourdons, abeilles, ou végétales, coquelicots.

« Une vision rétrograde »

« Je suis déçu, c’est une vision assez rétrograde, surtout en voulant rendre des endroits plus propres Jean-Luc Moudenc s’attaque à la biodiversité », regrette Pascal Lluch de Pablo, porte-parole d’Europe Ecologie les Verts (EELV) à Toulouse. Le titre de Toulouse Capitale de la biodiversité pour sa politique de gestion des espaces verts acquis en 2011 s’inscrivait dans cette démarche. Une distinction qui pour Pascal Lluch de Pablo fait partie du passé. « Nous sommes dans une phase de recul, on a l’impression de revenir dans les années 60 ».

 

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