un article paru dans la Dépêche du midi du mercredi 12 mars 2014

Tranquillité publique plutôt que sécurité : s’ils préfèrent le premier terme au second, c’est pour une raison de compétences. A l’Etat, la sécurité ; à la mairie, la tranquillité publique : candidat Europe Ecologie les Verts à Toulouse, Antoine Maurice a tenu hier, lors d’un point presse sur ce thème, à rappeler ce distinguo. Comme le dit plus directement Régis Godec, son directeur de campagne, à propos de Jean-Luc Moudenc ou d’autres candidats qui promettent la multiplication des effectifs de la police municipale et leur armement : «Sont-ils candidats au poste de maire de Toulouse ou à celui de shérif ?».

Pour les écologistes, le chaînon manquant, c’est la médiation. Elle existe aujourd’hui mais ils souhaiteraient la développer fortement en embauchant «plusieurs dizaines de personnes», y compris pour la nuit, avance Antoine Maurice, afin de créer un «véritable service public de la médiation». Celui-ci pourrait inclure «des citoyens volontaires, formés, qui assureraient une présence sur le terrain.»

Quant aux caméras, Antoine Maurice, qui a voté contre les installations de Pargaminières et Bagatelle, a rappelé qu’il était attaché «au principe de proportionnalité» entre atteinte aux libertés publiques et sécurité.

Sur le chapitre de l’éducation, les écologistes souhaitent que celle-ci inclue l’éducation à l’environnement. Au sujet de la culture, «le temps n’est plus à la construction d’équipements» mais à la diffusion dans les quartiers, a souligné le candidat. Quant à la démocratie locale, les écologistes, attachés à la «co-construction» des projets, veulent «des états généraux des quartiers populaires» pour bâtir ensemble «la politique de la ville».