L’économie circulaire, un système écologique et collaboratif

Le 17 janvier, François-Michel Lambert (député EELV des Bouches-du-Rhône) est venu débattre avec nous d’économie circulaire.

Au regard de la diminution rapide des stocks de matières premières dans le monde, alors que la population augmente et que nous vivons dans un système d’économie linéaire basé sur la surconsommation des matières premières (extraction  production  consommation  déchets) il semble indispensable pour EELV de s’interroger et d’informer sur de nouveaux modèles afin de mettre fin à un système qui a épuisé les ressources et pollué notre environnement.

Il s’agit donc d’être moins dépendants des matières premières extraites, de réduire leurs extractions sources souvent de pollution, tout en relançant l’emploi et en préservant l’environnement.

 

Plusieurs pistes :

– la lutte contre l’obsolescence programmée ;

– l’utilisation des objets et appareils le plus longtemps possible, l’entretien, la réparation, la réutilisation ;

– le recyclage des matières en bout de course ;

l’économie de fonctionnalité ou d’usage : plutôt que d’acheter un bien, on achète le service rendu par ce bien (ex Autolib avec les voitures), la valeur d’un produit réside dans sa fonction ;

l’aménagement du territoire en tenant compte des flux de matières premières et de déchets : les déchets d’une industrie pouvant devenir la matière entrante d’une autre industrie, positionnée en proximité pour réduire les transports ;

– davantage de concertation, d’échanges, de partage, afin de mieux gérer les besoins et les services, d’arrêter le gaspillage et d’augmenter la durée de vie des objets manufacturés.

Ce système limite les matières premières utilisées, fait appel aux énergies renouvelables, proscrit les produits toxiques.

L’économie circulaire assure le développement économique local et entraîne la création d’emplois non délocalisables. Elle favorise une consommation raisonnée et relocalisée, soutient les activités industrielles et agricoles sur les territoires et développe de nouvelles filières dédiées à la réparation, au réemploi et au recyclage.

Cela permettrait de réaliser une économie nette minimale de 380 milliards de dollars par an en matières premières en Europe, alors qu’actuellement, la consommation de matière première est de 20 tonnes par habitant et par an !

 

A Toulouse, lors de cette soirée Antoine MAURICE et les membres de la liste Toulouse Vert Demain ont souligné qu’il fallait nommer un élu en charge des ressources à la Ville et un délégué à l’économie circulaire à Toulouse Métropole. Leur rôle serait de mettre en place ce qui n’a jamais été fait jusque-là au sein de la collectivité :

  • une réflexion globale concernant les ressources nécessaires pour la collectivité (réduire les consommations, rechercher un approvisionnement local…) afin d’en faire une collectivité exemplaire

  • une réelle stratégie de développement économique autour de l’économie circulaire, avec un travail au sein des zones de développement économique pour aller dans cet objectif de complémentarité entre les entreprises (déchets de certaines = ressources pour d’autres)

  • une mise en synergie toutes les initiatives citoyennes et économiques non organisées qui font cette économie circulaire/collaborative

Le modèle de développement actuel s’épuise sachons proposer et donner de l’ampleur aux alternatives.

 

Antoine Maurice, Cécile Péguin, Xavier Bigot

http://www.institut-economie-circulaire.fr/

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