C’est un programme collectif, qui sera finalisé en collaboration avec les Toulousains et Toulousaines. Economie, logement, urbanisme, mobilité, environnement, santé, sécurité, éducation ou culture : les écologistes toulousains compte sur cette campagne municipale pour lancer un débat d’idées sur ces thèmes. « Toulouse avance mais pour aller où ? », lance Antoine Maurice, la tête de liste d’EELV à Toulouse. « Nous voulons une ville en transition, qui s’adapte aux nouveaux enjeux plutôt que de les subir. Ces changements doivent se faire avec douceur, il faut stopper cette idée que l’écologie est une punition mais plutôt un moyen de vivre mieux ».

Pour eux, économie et écologie sont intimement liées. Leur priorité est de créer des emplois locaux en engageant une conversion écolo de l’économie en s’appuyant sur les secteurs de l’aéronautique, de la santé et de l’agroalimentaire. « Il faut augmenter la part d’économie sociale et solidaire dans les services à la personne, le handicap ou la petite enfance afin de faire sortir ces filières de la précarité », souligne Antoine Maurice. « Il faut également développer les pépinières au sein de la communauté urbaine et avoir un plan ambitieux sur la réhabilitation énergétique du logement. Sans parler des débats sur la régie de l’eau ou la place de la puissance publique sur l’énergie ».

Concernant la problématique du logement, les écologistes prônent plus de qualité pour le logement social, ainsi que la transparence sur leur attribution. Côté urbanisme, la piétonisation est à approfondir, en particulier hors du centre-ville. « Sur la mobilité, nous avons eu des divergences avec l’équipe municipale sur le plan de déplacements urbains car nous pensons qu’il faut aller plus vite et plus loin », explique Régis Godec, élu EELV à la mairie de Toulouse. « Nous proposons par exemple un titre unique de transport, harmonisé entre la ville, la région et la régie Tisséo ».

Débat avec les Toulousains le 23 novembre

Même s’ils sont de gauche, la question de la sécurité les préoccupe. Pour eux, Toulouse doit devenir un lieu plus apaisé, en conciliant vigilance, médiation et répression. Ils mettent en avant par exemple la reprise en main de la place Belfort par les commerçants du quartier qui se sont réapproprié la zone avec des marchés locaux le soir ou des animations, pour limiter le trafic de drogue et la prostitution.
Côté environnement, les membres d’EELV veulent développer les espaces verts et la nature en ville, créer des espaces de production agricoles pour fournir en produits locaux les écoles et associations du troisième âge. « Et avec l’installation prochaine de l’Oncopole, nous voudrions mettre en place un centre de recherche sur les causes du cancer afin de mieux connaître cette pathologie qui a explosé ces dernières années », souligne Cécile Péguin, porte-parole du groupe EELV Toulouse.

Pour affiner les idées de leur programme, les écologistes toulousains, qui visent un score d’au moins 10% en mars, prévoient une journée de débat le 23 novembre avec les Toulousains. « Notre projet, c’est une autre vision pour la Ville rose à l’horizon 2020 », conclut Antoine Maurice. « Cette campagne permettra aux habitants de dire leur envie d’écologie. Nous ne sommes pas dans une opposition avec nos précédents partenaires mais dans le dialogue et le respect. Nous sommes une alternative crédible aux partis traditionnels ». Six élus verts siègent actuellement dans l’équipe socialiste de Pierre Cohen. La liste complète des membres d’EELV aux municipales sera présentée en décembre.
Julie Rimbert

Sur la photo : Antoine Maurice, la tête de liste aux municipales d’Europe écologie-les Verts. Crédit : Hélène Ressayres – ToulÉco