Antoine Maurice dans le Journal Toulousain 27/04/2013

 

Les Verts, des alliés qui rêvent d’autonomie

Antoine Maurice

 

 

 

L’idée d’une liste autonome semble faire son chemin du côté des écologistes toulousains.

Les élus Europe Ecologie-Les Verts font actuellement partie intégrante de la majorité au Conseil municipal. En 2008, ils ont décidé de s’allier dès le premier tour à Pierre Cohen « car on était dans un esprit de reconquête » explique Antoine Maurice, président du groupe EELV à la mairie, et vice-président de Toulouse Métropole. Mais en 2014, le contexte sera différent, « on veut se donner les moyens de construire un projet » poursuit-il.

Si Pascal Durand, secrétaire national d’EELV a commis la maladresse d’évoquer lors de sa venue à Toulouse, début avril, « une liste écologiste », les élus locaux ne sont pas encore si catégoriques. Pour l’instant, la posture officielle du parti est de « se mettre en capacité de partir en autonomie ». Soit. En clair, les Verts comptent bien profiter de la campagne pour remettre sur le tapis les idées, qui sont parfois un peu bafouées par les socialistes. Exemple type : la régie de l’eau. « Il y a eu un désaccord dans l’interprétation sur la question de l’eau » reconnaît avec prudence, le président de groupe. Les Verts prônent un retour à la gestion de l’eau en régie municipale, parmi d’autres « engagements forts », notamment sur la politique des transports, « qui doit aller plus loin ». Les écologistes décideront après l’été s’ils constituent une liste autonome ou pas. Décision qui sera soumise au vote des militants. Sachant, qu’ils risquent de perdre des postes au Conseil municipal, s’ils réalisent un faible score. « Si on part seul, c’est qu’on est optimiste et qu’on pense atteindre les 10% au premier tour » assure Antoine Maurice. « Pour l’instant, nous discutons avec tous les partis de gauche, et n’excluons aucune alliance, que ce soit avec le PS ou même avec le Parti de Gauche. Mais l’objectif final est tout de même de se retrouver dans une majorité de gauche, et pourquoi pas dans une majorité écologiste qui intégrerait des socialistes ? » Afin de scorer, les « Verts » n’ont objectivement qu’une possibilité offerte pour le choix du leader : Gérard Onesta. Mais le vice-président de la région veut-il y aller ? La réponse ne devrait plus tarder.

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