Accident nucléaire de Fukushima, quelles leçons ?

Le 11 mars 2011, la centrale nucléaire de Fukushima connaissait un accident de niveau 7. Deux ans après, la zone est toujours sinistrée et la contamination s’est étendue à l’Océan Pacifique nord.

Il a fait suite à l’accident de Tchernobyl en 1986 et de Three Mile Island en 1979. Des incidents de moindre mesure se produisent continuellement dans le monde, quel que soit la conception et la génération des centrales.

La France n’est pas à l’abri d’un accident majeur, suite à une erreur ou une défaillance— accidents de niveau 4 dans la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux en 1969 et 1980 —, à un acte terroriste — on se souvient des attentats contre Brennelis en 1975 et 1979—, ou aux aléas climatiques toujours croissants — la tempête de 1999 avec l’innondation de Blayais, ou la canicule de 2003 forçant l’arrêt d’un quart du parc nucléaire français.

Rappelons en outre que le nucléaire empoisonne durablement, sur les lieux d’extraction des minerais, sur les lieux de production et les lieux de stockage. La mise à jour des fuites des citernes de stockage du site d’Hanford, cogéré par Areva, est un exemple.

Alors qu’une politique d’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables permettraient la création de centaines de milliers d’emplois, le gouvernement persiste dans le choix d’une industrie qui obère le budget de l’Etat.

Le coût de l’EPR de Flamanville explose, alors même qu’il subit un échec cuisant à l’export. Par ailleurs, si l’IRSN évalue quant à lui le coût d’un accident nucléaire majeur entre 250 milliards et 1.000 milliards d’euros, EELV demande un audit complémentaire indépendant et pluraliste sur le sujet.

La politique de gestion d’urgence en cas d’accident doit être revue au plus tôt.

EELV Toulouse se fait écho du vœu adopté par Conseil Municipal du 28 septembre 2012, interpelant le gouvernement pour revoir sa Circulaire du 11 juillet 2011. En effet, les stocks de pastilles d’iodes sont depuis concentrés autour d’un unique site départemental, au lieu de les répartir près des populations résidentes. En cas d’accident à Golfech, le délai d’arrivée du nuage radioactif sur l’agglomération toulousaine est estimé à 6 heures par vent moyen. La population serait alors exposée au nuage radioactif avant l’ingestion d’iode.

Cependant nous ne nous leurrons pas : la pastille d’iode est au riverain d’une centrale nucléaire ce que la ceinture de sécurité est au passager d’avion. Elle n’aide qu’à protéger la thyroïde contre l’iode radioactif.

En ce triste anniversaire, EELV Toulouse déplore l’incurie et l’irresponsabilité de l’Etat. Comme l’ont compris d’autres pays, sortir du nucléaire s’impose sans plus attendre.

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