La Dépêche du midi: José Bové contre les Portes de Gascogne

José Bové accueilli par les opposants avant de planter deux arbres du Larzac./Photo DDM, Frédéric Charmeux

Un peu moins de deux cents opposants au projet commercial des Portes de Gascogne, rebaptisé dernièrement Val Tolosa, ont accueilli José Bové sur le plateau de La Ménude, hier, à Plaisance-du-Touch.

Même si le nom a changé, la détermination des opposants au projet des Portes de Gascogne, rebaptisé Val Tolosa, reste intacte. Avec pour slogan «Gardarem la Ménude», ils souhaitent depuis longtemps mener le combat aux côtés de la légendaire icône de «Gardarem lou Larzac». C’est chose faite depuis hier matin. José Bové a quitté très tôt ses terres de lutte aveyronnaise pour poursuivre la bataille aux portes de Toulouse. «D’un plateau à l’autre, le combat continue», s’est exclamé le député européen d’Europe Ecologie – Les Verts, vice-président de la commission Agriculture et développement rural au parlement de Strasbourg. «Il y a près de dix ans, lorsque l’opposition aux Portes de Gascogne a débuté, ce combat semblait difficile à gagner. Aujourd’hui, il y a un blocage de ce processus pour arrêter cette caricature de développement et de bétonnage aberrant qui relève d’un siècle passé».

Action et réflexion

«La vue que nous avons sur les Pyrénées est menacée de disparition sous le béton», déplore Jutta Dumas, présidente du collectif «Non aux Portes de Gascogne». «Mais on nous dit que c’est du béton HQE, c’est-à-dire Haute qualité environnementale. On n’est pas rassurés pour autant. L’agglomération toulousaine n’a pas besoin d’un méga centre commercial supplémentaire de 85 000 m2 de surface commerciale et de 105 000 m2 d’aménagements».

Alors que le permis de construire est régulièrement bloqué pour des recours divers, le projet vient de recevoir l’avis défavorable d’experts scientifiques mandatés par le conseil régional autant pour l’aménagement routier que commercial.

Après son passage sur le plateau de la Ménude où il a planté symboliquement un buis et un pin sylvestre du Larzac, José Bové s’est rendu au cinéma Utopia de Tournefeuille pour assister à la projection du documentaire «Notre-Dame des Landes», suivi d’un débat sur les «grands projets inutiles»…

Article du 17/02/2013

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